Actualités

Orelsan et Damso : Rêves Bizarres

Deux millions de vues en seulement deux jours, c'est le score du clip Rêves Bizarres d'OrelSan en featuring avec Damso

By

LiziAza

on

Mar 27, 2020

Deux millions de vues en seulement deux jours, c'est le score du clip Rêves Bizarres d'OrelSan en featuring avec Damso sorti le 14 novembre dernier. Extrait de la réédition de la Fête est Finie dévoilée le 15 novembre, la collab' franco-belge nous offre un clip de qualité ultra original. Les réalisateurs, Adrien Lagier et Ousmane Ly se décrivent eux-même comme "deux potes réalisateurs, créateurs de bonne humeur". Bien implantés dans le paysage du rap français, on leur doit entre autres les réalisations vidéos de Lomepal, Niska, Kekra, Lefa, et pour le paysage belge, Roméo Elvis ou encore Caballero JeanJass.

Un clip psychédélique déconseillé aux épileptiques

C'est à Kiev, en Ukraine, que le clip s'est réalisé. Deux jours de tournage pour six jours de montage. Ce clip aux allures d'une vidéo de Kendrick Lamar en featuring avec Travis Scott est un véritable hommage à la culture internet, geek et aux animés japonais. On y retrouve notamment des référence à Naruto, Dragon Ball, Death Note ou encore l'attaque des Titans.

On doit d'ailleurs les nombreuses illustrations présentes dans le clip à l'illustrateur I am Hoveh.

C'est un clip qui se visionne une fois et se replay. Il est impossible d'y capter tous les nombreux détails en un seul visionnage. A contrario, certaines références à l'Histoire et à notre société actuelle apparaissent très clairement.

Prenons Damso qui, dans son couplet, met en avant la cupidité et l'hypocrisie de la nature humaine. Il ose un "whiteface" à 2min30 et s'attaque au racisme. Il est tout d'abord aperçu dans une voiture en tenue traditionnelle africaine et représentant un riche dictateur, pour le retrouver ensuite à l'avant du cortège tirant cette même voiture, grimé d'un "whiteface".

Il rappe “C’est écrit noir sur blanc que, le blanc, c’est mieux qu’le noir car le noir, il est foncé. Le racisme depuis Jésus blanchit, pourtant cheveux laineux, pieds de bronze”. La couleur des esclaves est inversé, on se retrouve dans une dictature fantaisiste où les noirs sont porteurs de fouets et les blancs fouettés. Selon Lagier et Ly cette scène sert à démontrer que n'importe quel peuple, n'importe quelle personne peut subir le racisme et que dans tous les cas, c'est malaisant à regarder.

On retrouve aussi Orelsan au début du clip dans une scène de braquage entre le crew du rappeur et une bande de chasseurs. Cette scène est une caricature des guerres de gangs. Les acteurs ne savent pas quoi faire, ne se tirent pas dessus, finissent même par danser. Un clin d'oeil aux éternels luttes et oppositions des guerres de gangs où l'ont finit par ne même plus savoir quel était l'origine du conflit. Pour l'anecdote, les réalisateurs ont confié au site Hypebeast qu'à la base cette scène a bien failli ne jamais exister. Simplement car OrelSan n'avait encore jamais utilisé une arme dans un de ses clips et qu'il ne souhaitait pas revendiquer le port d'arme, une raison honorable. Mais les réals ont convaincu le rappeur en mettant l'accent sur l'autodérision de la scène vis-à-vis de cette violence entre gangs souvent gratuite et infondée.

Bref, en résumé, nous avons à faire à une pépite auditive, un petit bijoux visuel dont on pourrait parler et analyser toute la journée, mais, j'ai pas la journée.

So, go tcheker ça !

Tags:

Pour ne manquer aucun article, inscris-toi à la newsletter !

Thank you! Your submission has been received!
Oops! Something went wrong while submitting the form